Paris 20e


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Dossier : les sources du Nord
L'eau des Savies

Au croisement de la rue des cascades et de la rue des Savies on peut voir un petit édifice ancien adossé à la pente : le regard Saint Martin. Ce batiment abrite un système de captage des eaux de la colline. Le batiment actuel date probablement de 1804 (inscrition de cette date sur la facade) mais la source était déjà captée à une époque très ancienne. De part et d'autre de l'entrée se trouvent deux bas reliefs très dégradés; celui de gauche représente Saint Martin. Une inscription latine au dessus de la porte donne des informations sur l'exploitation de ce captage au 17e et 18e siècle. Depuis ce batiment, des conduits de captage s'enfoncent dans le coteau sur plusieurs dizaines de mètres pour récolter l'eau.

le regard Saint Martin, rue des Cascades


Le regard Saint Martin est le point de départ de l'aqueduc des Savies, qui desservait le Temple (rue du Temple actuelle) et l'abbaye Saint Martin (actuel conservatoire des arts et métiers, rue St Martin). L'eau récoltée dans un autre captage, au regard des Petites Rigoles, rue de l'Ermitage était également déversée dans l'aqueduc des Savies. Il ne reste rien aujourd'hui de ce dernier regard. L'aqueduc, en plus des édifices religieux du Temple et de Saint Martin, desservait des fontaines publiques dont la fontaine Maubuée qui était située au carrefour des rues Saint Martin et Simon-le-Franc.

Aujourd'hui, l'eau encore captée est déversée dans un égout.

Traduction de l'inscription latine au fronton du regard Saint Martin
Fontaine coulant d'habitude pour l'usage commun des religieux de Saint-Martin de Cluny et de leurs voisins les Templiers. Après avoir été trente ans négligée et pour ainsi dire méprisée, elle a été recherchée et revendiquée à frais communs et avec grand soin depuis la source et les petits filets d'eau. Maintenant enfin, insistant avec force et avec l'animation que donne une telle entreprise, nous l'avons remise à neuf et ramenée plus qu'à sa première élégance et spendeur. Reprenant son ancienne destination, elle a recommencé à couler l'an du Seigneur 1633 non moins à notre honneur que pour notre commodité. les mêmes travaux et dépenses ont ete recommencés en commun, ainsi qu'il est dit ci-dessus, l'an du Seigneur 1722.